C’est en 2012 que mon poto Léo, aventurier des labyrinthes, explorateur souterrain, m’a entraîné pour la première fois dans l’exploration de la MDB à Strasbourg. Une tour immense, que l’on voit de loin, depuis l’autoroute ou le tgv. De l’extérieur et de loin, on ne voit pas qu’elle est abandonnée. De grands panneaux publicitaires sont là pour masquer la misère.
En s’approchant tout près, on voit que le rez-de-chaussée est condamné. Ces treize étages laissés à l’abandon sont la naissance de la « déréliction du tertiaire ». Ironiquement, l’immeuble abritait des bureaux liés à l’activité du « bâtiment » et contenait une salle de conférence et un restaurant en son sommet.
Je vis mes premiers émois d’urbex : débusquer la petite entrée faite par d’autres, la crainte d’une rencontre, le silence fascinant de ces centaines de pièces. Bien sûr, le lieu a déjà été visité maintes fois, comme en témoignent les graffitis, les objets hétéroclites renversés et les structures désossées.
Je shoote un peu au hasard, le cadrage est hésitant, je ne pas trop où regarder, car il y a tant à voir.