La Brasserie était le climax de ma carrière d’explorateur urbain. Le site était difficile d’accès. Il a fallu escaladé un mur assez haut et se rendre compte, trop tard, que les dalles du dessus n’étaient pas stables. Toujours guidé par Léo le Darwin de Schilig, je réalise que le site est vaste. Le plus impressionnant, ce sont les sous-sols. Il n’y a pas la moindre lumière et les tunnels sont autant de clichés de films d’horreur. Avec la tuyauterie bizarre qui court au plafond, on se croit dans Alien.
Le plus bel endroit est une sorte de cour ceinte de bâtiments industriels. L’humidité a fait pousser de la mousse et des plantes dans le sol recouvert de carrelage. C’est devenu un jardin à la fois inquiétant et reposant, évoquant le Carcosa de True Detective et du Roi Jaune.